Les tickets restaurant représentent un avantage social majeur pour des millions de salariés français. En 2025, leur utilisation évolue avec un retour à des règles plus strictes après plusieurs années de dérogations exceptionnelles. Entre plafonds modifiés, produits éligibles redéfinis et digitalisation accélérée, voici ce que doivent savoir employeurs et bénéficiaires.
Les tickets restaurant en 2025 : retour aux fondamentaux
Après trois ans de régime dérogatoire lié à la crise économique, les règles classiques d’utilisation des tickets restaurant sont réinstaurées depuis le 1er janvier 2025. Cette mesure impacte directement le pouvoir d’achat des salariés et les pratiques des commerçants.
Ce qui change concrètement pour les achats alimentaires
La principale évolution concerne la nature des produits pouvant être achetés avec ces titres. Voici la nouvelle classification :
Produits autorisés | Produits interdits |
---|---|
Plats préparés (salades, sandwiches) | Produits bruts non transformés |
Produits laitiers | Pâtes, riz, farine |
Fruits et légumes | Boissons alcoolisées |
Viandes et poissons préparés | Produits non alimentaires |
Cette réforme s’accompagne d’un plafond journalier maintenu à 25€, avec possibilité de cumuler plusieurs titres pour un même repas. Les acteurs historiques comme Edenred, Sodexo ou Swile ont adapté leurs solutions pour faciliter cette transition.
Les conditions d’attribution pour les salariés
Le cadre légal des tickets restaurant reste inchangé concernant leur attribution. Toutefois, plusieurs points méritent attention en cette année 2025.
Qui peut en bénéficier ?
L’éligibilité couvre :
- Salariés en CDI/CDD
- Intérimaires
- Apprentis
- Stagiaires (quelle que soit la durée)
- Télétravailleurs sans accès à un restaurant d’entreprise
Une particularité 2025 : les plateformes de livraison doivent désormais proposer ce dispositif à leurs livreurs sous statut salarié. Les applications comme Lunchr ou Cezam ont développé des solutions spécifiques pour ce public.
Le financement et les avantages fiscaux
Le mécanisme de participation employeur/salarié conserve ses caractéristiques principales mais avec des plafonds révisés.
Élément | Valeur 2025 |
---|---|
Part employeur minimale | 50% du ticket |
Part employeur maximale | 60% du ticket |
Plafond d’exonération | 7,26€ par ticket |
Valeur maximale du ticket | 14,52€ |
Les entreprises utilisant des solutions comme Malette Restaurant ou Cadhoc bénéficient d’outils de gestion optimisés pour respecter ces paramètres. Un point crucial : la mention obligatoire sur le bulletin de paie doit apparaître clairement.
La digitalisation accélérée des titres
2025 marque un tournant dans la dématérialisation des tickets restaurant avec plusieurs obligations nouvelles.
Les solutions disponibles
Les principales formes de titres dématérialisés sont :
- Cartes restaurant (Edenred, Sodexo)
- Applications mobiles (Swile, Lunchr)
- Portefeuilles électroniques (Apple Pay, Google Pay)
Les avantages sont multiples :
- Gestion simplifiée pour l’employeur
- Expérience utilisateur améliorée
- Meilleure traçabilité des dépenses
Les règles d’utilisation au quotidien
Même avec la digitalisation, certaines contraintes pratiques demeurent.
Où et comment utiliser ses tickets ?
Les tickets restaurant (physiques ou dématérialisés) peuvent être utilisés :
- Dans les restaurants
- Chez les commerçants agréés
- Certaines enseignes de grande distribution
Attention : l’acceptation reste à la discrétion du commerçant. Les chaînes comme Carrefour ou Monoprix ont mis en place des signalétiques claires en caisse.
Les évolutions en discussion pour 2026
Plusieurs propositions pourraient modifier à nouveau le paysage des tickets restaurant.
Les pistes à l’étude
Parmi les changements potentiels :
- Prolongation partielle de la dérogation produits
- Augmentation du plafond journalier
- Extension aux travailleurs indépendants
Les syndicats et organisations patronales suivent de près ces discussions, notamment via des acteurs comme l’Observatoire des Tickets Restaurant qui publie régulièrement des analyses.