Pourquoi votre demande de rupture conventionnelle peut-elle être refusée ?

Publié le 14 avril 2025 par Camille Durand

Les raisons légitimes d’un refus de rupture conventionnelle

En 2025, près de 35% des demandes de rupture conventionnelle aboutissent à un refus de l’employeur selon les dernières statistiques du ministère du Travail. Cette décision, bien que frustrante pour le salarié, repose souvent sur des motifs parfaitement valables.

Motifs liés au profil du salarié

Plusieurs éléments concernant directement le collaborateur peuvent justifier un refus :

Situation du salarié Impact sur la demande
En période d’essai Refus automatique
Salarié protégé Nécessite l’accord de l’inspecteur du travail
En arrêt longue maladie Impossible pendant la suspension

Les contraintes économiques et organisationnelles

Les entreprises doivent évaluer l’impact financier et opérationnel avant d’accepter une rupture conventionnelle. Certains paramètres pèsent lourd dans la balance.

Le coût réel pour l’entreprise

Contrairement à une démission, la rupture conventionnelle implique des frais importants :

Pour une PME, ces dépenses peuvent représenter jusqu’à 6 mois de salaire brut selon la ancienneté.

Les risques juridiques et les pratiques discriminatoires

Certains refus, bien que fréquents, franchissent la ligne rouge du droit du travail et exposent l’employeur à des sanctions.

Les motifs illégaux à connaître absolument

Type de discrimination Exemple concret
Grossesse Refuser car la salariée est enceinte
Origine Motiver le refus par la nationalité
Syndicalisme Bloquer la demande d’un délégué syndical

Dans ces cas, le salarié peut saisir le Conseil de prud’hommes avec de fortes chances de gain.

La procédure de refus et les recours possibles

Même si l’employeur n’a pas à justifier sa décision, certaines règles encadrent la notification du refus.

Comment réagir face à un refus

Les négociations aboutissent dans 22% des cas après un premier refus selon une étude récente du barreau de Paris.

Les conséquences d’une rétractation après signature

Même signée, la convention peut être annulée pendant les 15 jours de délai de réflexion, avec des impacts spécifiques.

Ce droit s’applique aussi bien à l’employeur qu’au salarié jusqu’au 15ème jour minuit.

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Camille Durand

Bonjour, je suis Camille Durand, consultante RH et coach en management. Depuis plus de 10 ans, j’accompagne les entreprises et les managers dans leurs enjeux humains : recrutement, développement des compétences, gestion des talents, cohésion d’équipe et conduite du changement. Passionnée par l’humain et la performance collective, je crois fermement que le bien-être au travail et l’efficacité managériale vont de pair. Mon approche est à la fois pragmatique et bienveillante : j’écoute, j’analyse, je conseille et j’agis à vos côtés. Que ce soit pour structurer vos process RH, former vos équipes ou faire grandir vos managers, je mets mon expérience au service de vos ambitions. Envie d’en discuter autour d’un café (virtuel ou réel) ? Parlons-en ! ☕

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