Après des mois d’incertitude, le Parlement a tranché : les tickets-restaurant restent utilisables pour les courses alimentaires jusqu’à fin 2026. Une décision qui soulage des millions de salariés mais divise les professionnels de la restauration. Entre produits éligibles, plafonds de paiement et enseignes concernées, voici ce qu’il faut savoir pour optimiser l’usage de ces titres en 2025.
La prolongation jusqu’en 2026 : ce que change la nouvelle loi
Le Sénat a adopté à main levée le 14 janvier 2025 la proposition de loi prolongeant l’utilisation des titres-restaurant en grande distribution. Ce texte met fin à une période de flou juridique née de la censure gouvernementale de novembre 2024. Désormais, les produits alimentaires nécessitant préparation retrouvent leur éligibilité :
- Pâtes, riz et céréales
- Viandes et poissons frais
- Légumes et fruits non transformés
- Produits laitiers de base
Période | Statut légal | Impact |
---|---|---|
Janv 2024 – Déc 2024 | Dérogation temporaire | Courses autorisées |
1-14 janv 2025 | Vide juridique | Acceptation variable selon les enseignes |
15 janv 2025 – Déc 2026 | Nouvelle loi | Courses à nouveau possibles |
Quels produits peut-on vraiment acheter avec ses tickets resto ?
La réglementation distingue clairement deux catégories de produits alimentaires. Les produits prêts à consommer (sandwichs, salades bar) restent éligibles sans limitation temporelle, tandis que les produits à préparer bénéficient de la prolongation jusqu’en 2026.
La liste complète des achats autorisés
Voici ce que vous pouvez mettre dans votre panier avec vos titres-restaurant :
- Frais : œufs, lait, fromages, yaourts nature
- Épicerie : conserves, huiles, farine, sucre
- Surgelés : légumes nature, poissons non préparés
- Boulangerie : pain traditionnel, viennoiseries
Où utiliser ses tickets restaurant en 2025 ?
La plupart des grandes enseignes acceptent les titres-restaurant, mais avec des politiques variables. Carrefour et Monoprix appliquent strictement la limite de 25€ par jour, tandis que Leclerc et Intermarché sont plus flexibles sur les montants.
Enseigne | Acceptation | Particularités |
---|---|---|
Carrefour | Oui | Scan des tickets via l’appli |
Franprix | Oui | Bornes dédiées |
Lidl | Oui | Uniquement carte TR |
Super U | Oui | Service client renforcé |
Les astuces pour optimiser ses tickets restaurant
Avec un plafond moyen de 25€ par jour, il faut savoir jouer avec les règles. Plusieurs stratégies permettent de maximiser l’usage de ses titres :
- Regrouper les achats : faire ses courses 2 fois par semaine plutôt que quotidiennement
- Utiliser la carte TR : plus pratique que les tickets papier
- Choisir le bon moment : certains magasins acceptent des dépassements en fin de mois
Pourquoi cette mesure fait débat
Les restaurateurs voient d’un mauvais œil cette prolongation. Selon le GHR, 30,1% des tickets-resto étaient dépensés en grande distribution mi-2024 contre 22,4% fin 2022. Thierry Marx dénonce une « déviation de l’esprit initial » du dispositif.
L’impact sur la restauration traditionnelle
Les petits restaurants sont les premiers affectés :
- Baisse de 8% du chiffre d’affaires lié aux TR
- Déséquilibre avec la grande distribution
- Perte d’attractivité des formules midi
La réforme à venir du système des titres-restaurant
La ministre Véronique Louwagie a annoncé une refonte complète du dispositif pour 2026. Les pistes envisagées incluent :
Proposition | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|
Plafond différencié | Équilibre resto/commerce | Complexité administrative |
Carte unique | Simplification | Coût de mise en œuvre |
Forfait mensuel | Flexibilité | Risque de fraude |
Les erreurs à éviter avec ses tickets restaurant
Même avec la nouvelle loi, certaines pratiques peuvent poser problème :
- Tenter de payer des produits non alimentaires : les tickets sont strictement réservés à la nourriture
- Oublier la date d’expiration : les titres papier ont une validité limitée
- Négliger le plafond journalier : impossible de compléter en espèce au-delà de 25€
Les enseignes comme Auchan et Casino forment désormais leurs caissiers à détecter les usages abusifs. Un contrôle renforcé qui s’explique par les 12 millions d’euros de fraude détectés en 2024.