Quelle est l’indemnité de stage en 2025 ?

Publié le 16 avril 2025 par Camille Durand

Le cadre légal de la rémunération des stagiaires en 2025

En 2025, le statut des stagiaires continue d’évoluer avec des obligations précises pour les employeurs. La loi française impose désormais clairement les conditions de versement des indemnités de stage, avec des seuils minimums à respecter. Contrairement à un salarié classique, le stagiaire bénéficie d’une gratification et non d’un salaire, ce qui implique des différences notables en termes de droits et de cotisations sociales.

Le dispositif légal repose sur trois piliers essentiels :

Élément Détail 2025
Taux horaire minimum 4,35 € (15% de 29€)
Montant mensuel à temps plein 609 € pour 154h/mois
Exonération fiscale Jusqu’au montant annuel du SMIC

Les exceptions à connaître

Certaines conventions collectives prévoient des dispositions plus favorables que le droit commun. Dans les secteurs comme la banque ou la tech, les gratifications moyennes dépassent souvent de 30 à 50% le minimum légal. De plus, les stages effectués à l’étranger suivent les règles du pays d’accueil, ce qui peut aboutir à des différences significatives.

Calcul pratique de l’indemnité de stage

Déterminer sa rémunération exacte nécessite de prendre en compte plusieurs paramètres variables. Contrairement à un salaire fixe, la gratification de stage se calcule heure par heure, ce qui implique des variations mensuelles selon le nombre réel de jours travaillés.

La méthode de calcul en 3 étapes :

  1. Compter les heures effectives : 7h par jour, déduction faite des absences
  2. Appliquer le taux horaire : 4,35€ × nombre d’heures
  3. Ajouter les éventuels compléments selon la convention collective
Durée de stage Calcul type Montant brut = net
1 mois (22 jours) 154h × 4,35€ 669,90 €
2 mois (44 jours) 308h × 4,35€ 1 339,80 €
6 mois (132 jours) 924h × 4,35€ 4 019,40 €

Les pièges à éviter

Certaines entreprises tentent parfois de contourner la réglementation en déclarant des heures inférieures à la réalité. Pour se prémunir, le stagiaire doit exiger un décompte horaire mensuel signé. Autre point sensible : les stages fractionnés. La loi considère la durée cumulative sur l’année universitaire, pas seulement les périodes continues.

Les disparités sectorielles et géographiques

Si le cadre légal fixe un plancher, les pratiques réelles varient considérablement selon les secteurs d’activité et les régions. Ces écarts reflètent à la fois les capacités financières des employeurs et les déséquilibres du marché du travail.

Secteur Gratification moyenne Écart avec le légal
Finance/Assurance 1 100 – 1 500 € +80 à +146%
Tech/Digital 900 – 1 300 € +48 à +113%
Marketing 700 – 1 000 € +15 à +64%
Associatif 609 – 700 € 0 à +15%

Le bonus parisien

La région Île-de-France affiche systématiquement des gratifications plus élevées, avec un écart moyen de 12 à 15% par rapport à la province. Cette majoration compense partiellement le coût de la vie plus élevé, notamment pour le logement. Certains grands groupes appliquent même des barèmes spécifiques pour leurs sites parisiens.

Les avantages complémentaires

Au-delà de la gratification de base, les stagiaires peuvent bénéficier d’avantages en nature qui améliorent significativement leur pouvoir d’achat. Ces compléments font désormais partie intégrante des packages proposés par les employeurs soucieux d’attirer les meilleurs profils.

Les avantages fiscaux

Contrairement aux salariés, les stagiaires bénéficient d’une exonération totale d’impôt sur le revenu pour la part de gratification n’excédant pas le SMIC annuel. Cette disposition permet de conserver l’intégralité des sommes perçues, sans prélèvement à la source. Pour la partie supérieure au plafond, le taux marginal d’imposition s’applique.

Négocier sa gratification de stage

Si la négociation salariale reste taboue pour beaucoup d’étudiants, elle devient pourtant courante dans certains secteurs très concurrentiels. Avec la bonne approche, il est possible d’obtenir une gratification supérieure de 15 à 30% au minimum légal.

Les 5 arguments les plus efficaces :

  1. Compétences techniques rares (langages de programmation, logiciels spécialisés)
  2. Expériences précédentes pertinentes (stages, jobs étudiants, projets)
  3. Niveau d’études avancé (Master 2 vs Licence)
  4. Responsabilités particulières (encadrement d’équipe, budget)
  5. Offres concurrentes (sans tomber dans le chantage)

Les erreurs à éviter

Aborder le sujet dès le premier entretien ou exiger une augmentation sans justification concrète nuit à la crédibilité du candidat. La négociation doit intervenir au bon moment – généralement après l’expression d’un intérêt ferme de l’employeur – et s’appuyer sur des éléments factuels plutôt que sur des besoins personnels.

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Camille Durand

Bonjour, je suis Camille Durand, consultante RH et coach en management. Depuis plus de 10 ans, j’accompagne les entreprises et les managers dans leurs enjeux humains : recrutement, développement des compétences, gestion des talents, cohésion d’équipe et conduite du changement. Passionnée par l’humain et la performance collective, je crois fermement que le bien-être au travail et l’efficacité managériale vont de pair. Mon approche est à la fois pragmatique et bienveillante : j’écoute, j’analyse, je conseille et j’agis à vos côtés. Que ce soit pour structurer vos process RH, former vos équipes ou faire grandir vos managers, je mets mon expérience au service de vos ambitions. Envie d’en discuter autour d’un café (virtuel ou réel) ? Parlons-en ! ☕

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