Quels sont vos droits en matière d’indemnisation lors d’un arrêt de travail ?

Publié le 16 avril 2025 par Camille Durand

Un arrêt de travail, qu’il soit lié à un accident professionnel, une maladie ou un problème de santé personnel, soulève de nombreuses questions sur les droits à indemnisation. Entre les prestations de la Sécurité sociale, les compléments de salaire versés par l’employeur et les spécificités selon le type de contrat, il est essentiel de connaître ses droits pour éviter les mauvaises surprises financières.

Les différents types d’arrêts de travail et leurs spécificités

En France, les arrêts de travail se divisent en plusieurs catégories, chacune avec ses propres règles d’indemnisation. L’arrêt pour accident du travail bénéficie du régime le plus protecteur, avec une prise en charge dès le premier jour et sans délai de carence. À l’inverse, un arrêt pour maladie ordinaire ou accident de la vie privée implique généralement un délai d’attente avant le versement des indemnités.

Accident du travail versus maladie professionnelle

Bien que ces deux situations donnent droit à des indemnités journalières sans délai de carence, elles présentent des différences notables :

Type d’arrêt Délai de carence Taux d’indemnisation Particularités
Accident du travail Aucun 60% du salaire brut Prise en charge à 100% des soins
Maladie professionnelle Aucun 60% du salaire brut Reconnaissance parfois complexe
Maladie ordinaire 3 jours 50% du salaire brut Complément employeur possible

Le calcul des indemnités journalières de la Sécurité sociale

Les indemnités versées par l’Assurance maladie constituent la base de l’indemnisation pendant un arrêt de travail. Leur calcul repose sur le salaire journalier de référence, déterminé à partir des salaires bruts des trois derniers mois précédant l’arrêt.

Pour 2025, le montant maximal des indemnités journalières est fixé à 56,35€ par jour. Ce plafond est réévalué chaque année en fonction de l’évolution des salaires. Les principales assurances comme AXA, Allianz ou Groupama proposent souvent des complémentaires pour combler la différence avec le salaire habituel.

Les particularités selon l’ancienneté

L’ancienneté dans l’entreprise influence directement le montant et la durée des indemnités :

  1. Moins de 1 an d’ancienneté : pas de complément employeur obligatoire
  2. Entre 1 et 5 ans : 30 jours à 90% puis 30 jours à 66%
  3. Plus de 5 ans : durée prolongée selon barème progressif

Les obligations et droits de l’employeur

L’employeur joue un rôle clé dans l’indemnisation du salarié en arrêt de travail. Selon la loi, il doit verser un complément de salaire sous certaines conditions, notamment lorsque le salarié justifie d’au moins un an d’ancienneté.

Les grandes entreprises comme la Société Générale ou le Crédit Agricole vont souvent au-delà des obligations légales, proposant des régimes plus avantageux via des conventions collectives ou des accords d’entreprise. À l’inverse, les petites structures peuvent se limiter au strict minimum légal.

Avatar photo

Camille Durand

Bonjour, je suis Camille Durand, consultante RH et coach en management. Depuis plus de 10 ans, j’accompagne les entreprises et les managers dans leurs enjeux humains : recrutement, développement des compétences, gestion des talents, cohésion d’équipe et conduite du changement. Passionnée par l’humain et la performance collective, je crois fermement que le bien-être au travail et l’efficacité managériale vont de pair. Mon approche est à la fois pragmatique et bienveillante : j’écoute, j’analyse, je conseille et j’agis à vos côtés. Que ce soit pour structurer vos process RH, former vos équipes ou faire grandir vos managers, je mets mon expérience au service de vos ambitions. Envie d’en discuter autour d’un café (virtuel ou réel) ? Parlons-en ! ☕

Voir tous ses articles →